dimanche 1 mars 2009





Le petit oiseau vert et le guerrier

Un petit oiseau vert naquit et grandit auprès de ses pères et mères.




Au fil des années, quelque chose en lui s’installa, qu’il n’avait pas demandé, mais qui grandissait en lui. C’était un guerrier. Un guerrier protecteur pour le petit oiseau vert. Car le petit oiseau vert se sentait constamment menacé par le monde extérieur. Alors, il lui fût aisé d’accepter le guerrier qui avait élu domicile dans son intérieur car il le protégeait. Du moins le pensait-il.



Pendant plusieurs années, le guerrier provoqua des tempêtes dans le cœur du petit oiseau vert jusqu’au jour ou le petit oiseau se mit à ne plus apprécier la protection du guerrier. Il tenta à plusieurs reprises de le chasser mais le guerrier revenait toujours et le petit oiseau vert se réfugiait derrière car il avait peur. Il avait peur que s’il réussissait à chasser le guerrier, il se retrouverait sans défense. Il n’avait pas appris à se défendre seul.

Les années passèrent avec les tentatives de plus en plus fréquentes du petit oiseau vert qui s’était aperçu que le guerrier lui nuisait alors qu’il devait le protéger. Le coeur du petit oiseau vert lui faisait mal et il piaillait de son cri perçant pour se faire entendre du guerrier; mais tous ses efforts demeurèrent vains jusqu’au jour ou un autre guerrier arriva et affronta le guerrier du petit oiseau vert sans armes.




Le petit oiseau accueillit cette arrivée dans sa vie avec ses peurs, les bras levés en guise de méfiance. Mais le guerrier non armé, se moquant bien de l’armure blindé, trompa la vigilance du guerrier du petit oiseau vert et réussit à entrer en contact directement avec le cœur du petit oiseau vert.

Il lui expliqua que point n’est besoin d’armes pour sa propre défense quand il suffit d’accueillir et d’accepter le bonheur, celui-ci ne devant jamais être mis à la torture puisqu’il se présenterait toujours de la même façon : pas d’armes; alors point n’est besoin de défenses.


Tout apparut alors clair pour le petit oiseau vert; il venait enfin de comprendre sa vraie nature et que cette nature plaisait beaucoup plus que son guerrier. Il put dès lors préparer son plan pour anéantir son guerrier car il savait maintenant comment faire : sa nature était plus belle et forte que les armes dont se servait le guerrier pour paraître imposant et inattaquable.


Le petit oiseau vert put ainsi couler des jours heureux sans peur et faire grandir son bonheur qu’il croyait perdu à jamais.

3 commentaires:

Anonyme a dit…

comme c'est beau

Anonyme a dit…

C'est pas seulement beau mais c'est absolument VRAI!!!! Que c'est dur de ne pas laisser le guerrier prendre possession de nous. Mais si on le laisse toujours faire on va manquer de belles choses. C'est une leçon de vie très difficile a apprendre. Mais on peut tous y parvenir il suffit juste de foncer!!!!!!!!!!!

padou a dit…

merci Émilie de me comprendre et de m'aimer! Tu es une amie formidable pour moi - je t'aime